Chaque week-end, des observateurs sont missionnés par la Fédération Française de Basketball pour pouvoir observer les arbitres dans les différents niveaux présents sur le territoire, du département à la Jeep Élite. S’ils ont déjà été arbitres pour la plupart, d’autres sont issus du milieu du coaching, comme Christophe Daniel, ex-coach de Charenton en Championnat de France jeune et en Nationale 3 & 2 Masculine. Également passé par Franconville en Nationale 2 Féminine, il a effectué une saison 2019-2020 avec le centre de formation du Paris Basketball, en NM3.
Observateur d’arbitres. Pour Christophe Daniel, c’était une opportunité de voir quelque chose de nouveau ; un nouvel aspect de son sport et une nouvelle facette de sa passion. Déjà présent occasionnellement sur des formations d’arbitres, ce tacticien de 44 ans a l’habitude de transmettre son savoir, ce pourquoi il a choisi de se lancer plus régulièrement dans cette activité. Désormais observateur fédéral, il connait à la perfection les divisions championnat de France après avoir sillonné les routes de l’hexagone avec notamment la Saint-Charles Charenton Saint-Maurice pendant de nombreuses saisons. Avec le club du Val-de-Marne et son Président Fabrice Canet, il aura connu, entre autres, les niveaux U18 France et Nationale 3 Masculine, divisions sur lesquelles il peut désormais officier en tant qu’observateur.
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« Être observateur d’arbitres m’a donné envie de transmettre mon expérience d’entraineur aux arbitres. C’est une profession qui est loin d’être facile et il faut que les discours changent. Le discours d’un entraineur, qui est en perpétuel connexion avec le terrain, peut donner un autre point de vue aux arbitres pour qu’ils puissent progresser et évoluer. Le plus important pour un arbitre, c’est qu’il connaisse le jeu. »
Pour le professeur d’EPS, on peut comparer l’arbitre à un guide. Pour lui, l’arbitre doit être un garant du jeu. « Aujourd’hui, le jeu appartient aux joueurs. Il n’appartient même pas aux coachs. Je pense que le rôle de l’arbitre est de faciliter et fluidifier le jeu pour que les joueurs puissent s’exprimer au maximum. ». Effectuer ce rôle avec bienveillance, c’est le point de vue de Chris Daniel. Et si le natif de Nogent-le-Rotrou en Eure-et-Loir avait parfois l’habitude de râler sur les arbitres lorsqu’il était sur les terrains, il s’est relativement calmé et met désormais les formes.
« C’est vrai qu’il y a une époque où je râlais (rires). Aujourd’hui je n’appelle pas ça « râler » car je mets beaucoup plus la forme et le ton. Il est certain que je suis très exigent car j’ai vraiment du mal avec les gens qui ne veulent pas se fixer un haut niveau de performance. Quand j’interviens auprès d’un arbitre, c’est que j’estime qu’il y a eu injustice ou qu’il y a eu des erreurs, et je veux faire valoir le fait qu’il faut qu’ils soient plus vigilants les fois d’après. »
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Chris attend également d’un arbitre « qu’il puisse être un bon communiquant. C’est une collaboration qui peut être très fructueuse si on avance ensemble vers le même chemin. Si des deux côtés on a le même objectif, cela peut fonctionner. Notre objectif commun doit être de servir le jeu ! »
Aujourd’hui, de plus en plus de coachs sont dévoués à transmettre leur savoir aux arbitres, c’est le cas d’Antoine Michon (Vendée-Challans, NM1) ou encore de Jérôme Fournier (Équipe de France U20F). Un discours qui pourra peut-être susciter des vocations ou donner des idées à d’autres passionnés de la balle orange – qui auront le temps d’y penser d’ici à ce que l’on revienne sur les parquets…
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